./images/Projets/12/1GENAP.jpg/
ligne séparation
Client : DPI sa, promotion immobilière pour la SARSI
ligne séparation
Adresse : Rue Saint Joseph à Genappe
ligne séparation
Surface : 8 hectares d’espaces extérieurs et voiries phase 1
ligne séparation
Cout : 3447550Ç
ligne séparation
Livraison : Concours non remporté
ligne séparation

En association avec le bureau d’architecture Pierre Blondel


La proposition générale tente d’interpréter la notion d’ « habiter à la campagne », puisque cela reste lié à des valeurs positives dans l’imaginaire collectif.
La question suivante se pose : qu’est-ce qui, dans l’aménagement de nos territoires ruraux, crée cette identité propre à la « campagne ».
Les réponses proposées sont basées sur un concept récurrent :
C’est l’imbrication de parcelles de type agricole dans les parcelles bâties qui assure l’image bucolique de nos villages tant aimés. Ces parcelles agricoles peuvent être de plusieurs types : cultures, prés et prairies, pâturages, vergers.

Un autre phénomène entre en scène dans l’imagerie rurale : celui des limites, des lisières. Entre le « village » et les champs, on trouve un interstice particulier, espace tampon composé de différentes strates végétales et faisant transition. Cette notion de lisière sera déclinée dans le projet, et interprétée selon les palettes de plantation propres à ces territoires brabançons : alignements de peupliers, saules têtards, massifs arbustifs d’essences régionales, haies champêtres, taillis.
C’est dans cette couche que l’on s’approprie réellement la campagne : on voit les grands espaces vides des champs, on voit l’horizon légèrement ondulé, mais on est en bordure, entre les arbres : le paysage est encadré. Dans cette frange, on se promène, on joue, on se cache, on se donne rendez-vous…

La proposition cherche à réfléchir sur un modèle de quartier qui évite la fragmentation de l'espace qui conduirait inexorablement à la disparition du caractère rural du site. La recherche de la qualité de vie est le moteur de la réflexion. Le caractère rural du site valorisé dans la composition permet aussi d'éviter un gaspillage inutile de terrain et d'offrir une autre forme de rentabilité économique profitable à tous.
A Genappe, il reste environ 100 exploitations agricoles en activité. L'idée que l'agriculture fournit d'autres services à la communauté que les seuls biens agricoles, alimentaires ou non alimentaires est communément admise. Le paysage qui nous est offert, ouvert en amont sur le site de Notre Dame de Foy, en aval sur la vallée de la Dyle, révèle son histoire et en fait sa richesse.

La proposition s’articule autour de deux grandes parcelles agricoles, les champs, qui servent de toile de fond et donnent à l'ensemble l’identité rurale. Ils pourraient être entretenus via un partenariat avec les agriculteurs locaux (4 fauches annuelles). Plus régulièrement, des sentiers à travers champ pourraient être tondus pour relier différents lieux. Ces parcelles agricoles peuvent être de plusieurs types : cultures, potagers, jardins aromatiques collectifs, prés et prairies, pâturages, vergers et pourquoi pas des ruches.
Ces deux lanières agricoles se prolongent sur le site de la sucrerie par une nouvelle affectation en espace vert. Une première lanière vient rejoindre le parc de la maison du directeur, la seconde aboutit sur la réserve naturelle de la Dyle.
Elles seront cédées en bail aux fermiers locaux dans le respect d’une charte d’agriculture raisonnée, ou mises en prêt pour des projets particuliers autour de la culture et du maraichage.
Les lisières seront aménagées.
L’ensemble est géré en « gestion différenciée » : entretien limité permettant le développement de biotopes favorisant la richesse de la faune et la flore. Ce type de gestion est par ailleurs bien plus économique.
Les haies champêtres, à la limite des jardins privés, pourraient être plantées par les futurs habitants selon une charte de plantation bien définie : essences, densité, type de taille etc.

Le verger, qui accompagnait encore traditionnellement les fermes et maisons brabançonnes il y a quelques décennies ont pratiquement partout disparu par désintérêt économique. Le verger est donc réintroduit dans le projet pour ses qualités esthétiques et spatiales, mais aussi parce que, géré par la collectivité, il peut devenir un vrai projet social, implanté dans cette lisière entre parcelles bâties et franges agricoles.

La campagne est aussi le dernier lieu où peuvent encore s’épanouir les grands arbres de nos régions. Dans les villes on ne leur en laisse pas l’occasion : la place est chère. On écrase leurs racines, on coupe ce qui dérange, on ne respecte pas le sujet. Ici le site de projet est donc le lieu idéal pour planter quelques beaux arbres haute tige à grand développement : Hêtres, chênes, érables trouveront leur place dans les divers interstices.
Chaque citoyen peut, selon sa volonté, s'impliquer à contribuer à ce maillage : participer au développement de l'agriculture urbaine locale, verduriser son jardin, son entrée et sa toiture, planter un arbre...
Le volet participatif et son encadrement sont développés dès les prémisses du projet.
Par ailleurs ces aménagements offrent une promenade verte de plusieurs kilomètres reliant les différents pôles du quartier.