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Client : Université de Liège
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Adresse : Sart Tilman à Liège
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Surface : 12 hectares
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Cout : 2255000Ç
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Livraison : Dossier d’exécution en cours
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En association avec BUUR


La relation du projet avec son environnement, la manière dont il s’inscrit dans les logiques du site, qu’elles soient artificielles (selon le schéma directeur du Sart Tilman) ou écologiques (quand les espaces sont laissés à eux-mêmes, reconquis par la nature) est évidemment au coeur du questionnement.

Le mot environnement peut revêtir les questions d’écologie et les questions de paysage, de structuration morphologique, de réseaux…
Le parking s’implantera dans un ancien terrain forestier faisant partie à l’origine des zones « naturelles » de l’ensemble du domaine universitaire du Sart Tilman.
Ce domaine s’est constitué dans l’époque particulière qui suit les 30 glorieuses. Dans les années 70, la voiture est encore un must en matière de progrès et conditionne l’avènement de nouvelles infrastructures. La ville de Liège se voit transformée par l’arrivée de mégastructures routières amenant l’automobile à grande vitesse jusqu’au cœur de la Ville. C’est l’automobile également qui garantit le fonctionnement de ce nouveau pôle universitaire excentré, implanté dans un grand territoire forestier bénéficiant de vue imprenables su les vallées de la Meuse et de l’Ourthe.
Il est difficile d’imaginer le fonctionnement du domaine universitaire du Sart Tilman sans faire usage de la voiture : Cette omniprésence de la voiture est complétement assumée dans le dessin urbanistique du domaine. La voirie structure le paysage.
Toutes les surfaces conquises sur la nature répondent à des codes formels propres, rappelant la notion anglo-saxonne de campus, ses gazons proprement tondus, cet urbanisme vert mais hyper maîtrisé. Ainsi les parkings existants sont extrêmement minéralisés et architecturés.
Le rapport de l’homme au paysage évolue. L’omniprésence de la voiture, même si elle reste dans certains cas inévitable, provoque le questionnement : culpabilité ou responsabilisation, en tous les cas elle interroge sur la manière de mettre en place les éléments tout en de « maîtrisant notre maîtrise », en préservant les écosystèmes et en maintenant la nature au cœur du dispositif : il s’agit de préserver les maillages verts et bleu et mettre au premier plan les cheminement piétons et cyclistes, même si ils ne représentent pas, en terme de surface au sol, les plus grands pourcentages d’occupation. Les mettre en scène, les rendre attractifs, c’est aussi stimuler les changements d’habitudes et de mentalité. On se rappellera d’ailleurs qu’à l’origine le réseau de cheminements piétons était exprimé de manière très forte sur les dessins du schéma directeur, et que l’ampleur du phénomène automobile a peut-être dépassé les prévisions des concepteurs.
C’est donc aussi sur l’image du parking qu’il faut travailler, afin qu’elle corresponde à toutes les préoccupations de son temps.
Si l’aménagement des premiers espaces parkings correspondait aux dessins très maîtrisés du schéma directeur, on réfléchira comment ce nouveau projet pourra initier une transition entre espace naturel et espace fonctionnel : un parking dans la forêt, ou la nature reprend ses droits, et ou la promenade reste un plaisir. Au centre des réflexions on trouvera celle de la limite entre ce qui serait domestiqué et ce qui resterait de l’ordre du sauvage.
Concrètement, la recherche sur une composition en « peigne » permet d’envisager ce glissement entre milieu naturel et milieu artificiel. Plusieurs champs de préoccupation peuvent être mis en scène et se superposer selon la même structure de dessin.

Au delà de la question très fonctionnelle du stationnement, c’est bien la question du paysage qui est posée, celle de notre rapport à la nature, celle du monde dans lequel on vit et de son évolution.

Le défi de permettre, dans ce contexte très particulier, une concordance entre ces pôles à première vue antinomiques que sont parking et nature suscite une grande motivation de la part de l’équipe d’auteurs de projet. La question et sa solution peuvent d’ailleurs revêtir un caractère exemplaire tout-à-fait stimulant.
L’équipe proposée allie des concepteurs et ingénieurs provenant des trois communautés linguistiques de notre pays : une manière aussi d’envisager que chaque culture a son lot de pratiques et d’expériences, et que les rassembler est la garantie d’avoir investit un maximum de champs de réflexion pour un résultat de qualité.