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Client : SLRB
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Adresse : avenue du Homborchveld, rue du Kriekenput, rue J. Ballegeer à Uccle
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Surface : 7 hectares
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Cout : Estimation des aménagements paysagers au stade concours: 1000000Ç
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Livraison : Concours non remporté
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En association avec Dierendonck Blancke et Ledroit Pierret Polet


Les nouveaux logements devront prendre place dans quelques parcelles en friche entre les ensembles existants. La question de la typologie et de la densité, et donc du rapport à l’espace public et de la gradation du public au privé est au cœur de la réflexion.
Les exemples de logements collectifs existants sur le site sont un terreau de recherche stimulant.
L’entité territoriale qui nous intéresse a des limites claires qui la resituent dans le paysage bruxellois : au nord, le plateau England et ses masses boisées, au sud et à l’est les vallées du Linkebeek, les parcelles agricoles, la frontière communale et régionale, et à l’ouest la gare Moensberg, le chemin de fer et ses talus. La rue d’Engeland et l’avenue des Hospices renforcent ce phénomène de poche.
Cette entité raconte de manière assez complète l’histoire des périphéries urbaines et leur transition d’un urbanisme moderne à urbanisation contemporaine. Le questionnement sur l’hygiène, le confort et le rapport à la nature offerts à tous est décliné dans des rapports d’échelle progressivement plus impersonnels entre le privatif et l’espace ouvert. Les ensembles urbanisés les plus anciens offrent une forme d’intimité et de convivialité en même temps qu’un sentiment d’ordre et de rigueur, tandis que les fragments plus récents laissent la part belle à l’espace public via une proportion d’espaces ouverts maximale. Celle-ci produit un sentiment de liberté, en même temps que, paradoxalement, un manque de polarités, de points de rencontre et de possibilités d’appropriation.
Les différents fragments d’urbanisme fonctionnent les uns à côté des autres, et si une certaine cohérence émane de l’ensemble, c’est sans doute par son caractère enclavé plus que par les transitions spatiales et les espaces de liaison.
Le rond point Charles Solau, au cœur du quartier, est fermé sur lui-même. Ce qui pourrait être le point de convergence, l’intersection, la part commune des différents fragments, est aujourd’hui un espace clos sans fonction et sans vie.

En regardant plus prêt les terrains mobilisables, on constate donc que l’îlot au cœur de la réflexion, bordé par l’avenue d’Homborchveld et la rue Jean Ballegeer, représente la version la plus avancée de cette urbanisation moderne, où l’espace ouvert a complètement pris le dessus sur le parcellaire privatif. Il atteint des dimensions telles que la convivialité disparait. La qualité de vie semble plus appréciable dans l’ensemble Homborch d’origine, où les rapports d’échelle sont, à l’inverse, très intimes.
Le rapport au grand vide central provoque peut-être un certain malaise.

L’idée s’est donc progressivement mise en place de recréer dans ce grand îlot une forme d’hiérarchie entre les pleins et les vides, de manière à restructurer l’espace ouvert : en vis à vis des ensembles bâtis existant prendraient place les nouveaux, tandis que les continuités de l’espace ouvert seraient respectées et renforcées entre ceux-ci. Se met ainsi en place une figure d’espaces verts en peigne, reliant les différents fragments urbanisés dans une relation principalement est-ouest, et dans des dimensions « intermédiaires » plus appropriables : le peigne recrée une forme de tissage, de couture entre la cité Homborch et ses différentes phases de construction, et les immeubles de l’avenue de la Gazelle et leur frange arborée.

Entre les dents du peigne se développe une densité bâtie importante permettant de renforcer la lisibilité de la figure et recréant une intimité et une convivialité plus évidentes. Les nouveaux ensembles bâtis s’implantent dans une logique transversale aux pentes, soulignant les relations est-ouest. La majorité de ceux-ci trouvent place dans l’îlot dit « central », celui bordé par l’avenue d’Homborchveld et la rue Jean Ballegeer, tandis que d’autres vont rechercher, comme des bras tendus, les différents parties du site élargi pour créer des connexions : avec les espaces en bordure du chemin de fer à l’ouest, avec la frange boisée de l’avenue de la Gazelle au nord, avec les avenues résidentielles à l’est.
Le rond point Charles Solau change de visage : entièrement dégagé au niveau du sol, il devient un lieu ouvert et polarisant avec une identité forte. Les beaux arbres existants sont maintenus mais tout est mis en œuvre pour renforcer la lisibilité de l’espace. On imagine cette place comme une plaine en dolomie ou faire du sport ou déployer les festivités, et bordée d’une large surface en béton lisse, grand loop où marcher, faire du vélo et du patin à roulette, s’asseoir…