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Selon nos observations, il apparaît que la partie « basse » du parc, la plus riche au niveau patrimonial, est peu valorisée. Le programme de plaine de jeux installé en bordure de celle-ci garanti le passage d’un certain nombre d’usagers, mais son espace n’est pas agréable. L’envahissement systématique des talus et des plates-bandes par une végétation de plus en plus ligneuse et sans cohérence fragmente la lecture que l’on peut avoir du vallon, dissimule les étangs fondateurs de la spatialité et renforce le sentiment d’isolement. La structure de l’espace est peu lisible et fait disparaître les tracés d’origine. L’interruption des boucles de promenade dans la partie Nord – Est (au pied du boulodrome) renforce le manque de cohérence des parcours.
D’autre part, la partie « haute » semble être un ailleurs et fonctionner en presqu’autonomie, elle a ses propres logiques, assez binaires mais efficaces : les espaces centraux dégagés, les bordures périphériques accueillant la strate arbustive et arborée et faisant tampon avec la ville... et avec l’espace « bas ». Le parterre central dans l’espace haut accueille quelques arbres déformés et mal assemblés ainsi que de petits arbustes sans qualité décorative ou écologique. Au centre des regards, il mérite également réflexion.
Nous avons considéré la commande comme l’occasion de remettre à jour certains éléments historiques :
- le tronçon manquant de la boucle de promenade à l’ouest du petit étang, au travers de l’actuelle plaine de jeux : le nouveau chemin dans la plaine de jeux suit le tracé d’origine ;
- un espace en belvédère sur le parc au pied du boulodrome : la nouvelle terrasse ;
- une nouvelle palette de plantations dans l’esprit du jardin pittoresque d’origine ;
- les cascatelles, via un travail de d’abattage, de débroussaille, de restauration et de nouvelles plantations basses. Concernant la rénovation des cascatelles et/ou des rocailles, l’équipe s’est adjointe l’expertise de Gabriel Pirlet.
Nous avons aussi envisagé que la commande programmatique, une terrasse, une plaine de jeux, pouvait devenir le prétexte de reconnexions entre le haut et le bas, entre les boucles de promenades, entre des atmosphères. Concrètement le projet propose :
- le reconditionnement de la topographie et du soutènement dans la lisière située entre la plaine de jeux actuelle et l’entrée haute du site rue Hôtel des Monnaies, en y intégrant une nouvelle plaine de jeux et un système de drainage efficace ;
- l’utilisation de la nouvelle terrasse comme palier intermédiaire entre la parie haute et la partie basse, servant de balcon au boulodrome. L’accès à la terrasse devient un maillon du nouveau cheminement entre le haut et le bas. Les différents moments de concertation avec le club de pétanque, les occupants de « Notre Cercle » et les visiteurs ont fait apparaître l’intérêt de réinstaller autour de cette terrasse 3 pistes de pétanque extérieures permettant la tenue de tournois estivaux ;
- la transformation progressive de la strate végétale arbustive actuelle en une strate mixte herbacée /arbustive basse à entretien en gestion différenciée, garantissant une meilleure lecture spatiale et une biodiversité plus riche, mais aussi un lien plus clair à la palette végétale historique liée à la période de référence du jardin pittoresque ;
- la rénovation de la limite entre la cour de récréation de l’Ecole Nouvelle et le parc
Parallèlement à ces interventions principales, l’étude prendra également en charge le reconditionnement de la petite entrée rue de Parme, une intervention sur le belvédère et la réfection des grilles sur cette façade du parc, ainsi que les interventions conseillées dans l’étude hydrologique.