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Un territoire comme une île
Le territoire de Monceau sur Sambre est clairement délimité par les infrastructures et les lignes paysagères : Au sud par la Sambre et la rue de Mons, à l’ouest par le parc du Château et le Ravel, au nord par les terrils, à l’est par la route de Trazegnies et le canal Charleroi Bruxelles. Ces limites claires renforcent sans doute la forte identité de l’agglomération.
Un lien
L’ancienne commune de Monceau sur Sambre est structurée de manière claire, à cheval sur un maillage d’îlots bâtis cohérent, homogène, et sur le parc du château de Monceau, grand domaine public appelé aujourd’hui parc Nelson Mandela.
Le tissu urbain est composé d’un parcellaire modeste et régulier, mais bien équipé. Le nombre d’écoles et d’infrastructures de services en témoigne, de même que la quantité de commerces dynamiques. Voici un lieu qui semble bien vivre.
La place Albert 1er est un trait d’union entre ces deux entités : Parc – Tissu bâti. Elle s’étend tel un bras pour amener la ville dans le parc ou mettre en scène l’espace vert sur le tapis urbain.
Nous tacherons, pas le projet, de renforcer ce statut de lien entre le parc et la ville, et de matérialiser au mieux cette liaison. Nous questionnerons la perméabilité des limites entre le parc et la place, en lien avec l’évolution historique du rapport entre le château et le tissu bâti.

Actuellement, un espace
Naturellement la voiture a envahi, ces dernières décennies, la majorité d’une surface uniforme allant de façade à façade. Offrir une solution pour gérer le stationnement sauvage permettra aux piétons, aux promeneurs, aux visiteurs de passage, de se réapproprier l’espace.
D’autre part, l’aménagement actuel, pour le moins minimaliste, a l’avantage d’offrir une grande flexibilité d’usage et confère au lieu la modestie propre aux places historiques de province. L’atmosphère particulière est renforcée par la présence du patrimoine bâti : l’église Saint Louis de Gonzagues et son presbytère, la maison espagnole formant un angle saillant, les dépendances du château marquant un espace en entonnoir vers le parc… ces architectures sont mises en valeur par la simplicité du traitement de sol actuel.

Demain, un lieu
Pour préserver l’atmosphère spécifique qui fait de la place un lieu à part entière, il nous semble essentiel d’imposer une hiérarchie spatiale et de matérialiser des limites avec une grande simplicité, en manipulant très peu d’éléments, et sans morceler l’espace. Nous proposons de maintenir, malgré la définition subtile de sous espaces, une lecture unitaire de la place mettant en valeur le parc et le patrimoine.